Le retard inhabituel des vendanges par rapport à la date prévue au moment de la floraison ne s’explique pas de manière simple. Peut-être les conditions climatiques ont-elles été particulièrement favorables à la croissance de la vigne, au détriment de la maturation des raisins. Grâce à un mois de septembre globalement favorable, ils ont néanmoins pu atteindre en général un très bon niveau de maturité. Dans quelques parcelles cependant, des cabernets sauvignons n’ont pas pu mûrir parfaitement bien. Par contre, tous les petits verdots, pourtant plus tardifs, étaient remarquablement mûrs; ils étaient encore meilleurs qu’en 2000.
Le Château Margaux 2001 confirme clairement son statut de très beau millésime. Il nous rappelle en fait le 99, à la fois par sa grande finesse aromatique et sa texture tannique si tendre et harmonieuse. Peut-on trouver à redire du vif plaisir que l'on éprouve déjà à boire ces 2 vins? Nous sommes convaincus que cette harmonie précoce, héritage sans fard d'une parfaite maturité du raisin, nous réserve de longues années de bonheur... On pourra donc boire 2001 assez tôt si l'on apprécie la fraîcheur et la pureté du fruit – et pourquoi s'en priver? – ou dans 15 ou 20 ans, selon que l'on préfère attendre que se soit développée la finesse du bouquet du vieillissement. Seul l'équilibre ne changera pas. (Octobre 2018)
Margaux
Conditions Climatiques
Après un hiver très pluvieux, la floraison a été rapide et homogène. Durant tout l'été, une alternance inhabituelle de périodes chaudes et fraîches, sèches et humides, a favorisé la croissance et ralenti la maturation des raisins. Nous avons vendangé avec huit jours de retard mais sous le beau temps. (Vendanges le 1er octobre)