Depuis cinq ans, nous testons de nouvelles solutions pour lutter contre le mildiou, l’une des maladies les plus redoutées de la vigne. Ces recherches s’inscrivent pleinement dans notre démarche de viticulture durable.
Nous collaborons avec l’UMT SEVEN (Unité Mixte Technologique Santé des Écosystèmes Viticoles Économes en Intrants) afin de réduire l’usage du cuivre. Bien que naturel, ce métal s’accumule dans les sols et peut, à long terme, nuire à la vie du sol et à l’environnement.
Notre approche repose sur la détection précoce du champignon, en identifiant les spores de mildiou présentes dans l’air avant qu’elles ne provoquent des infections. Sur une parcelle particulièrement sensible, nous avons installé des capteurs actifs et passifs qui collectent les spores en suspension. Ces dispositifs sont relevés trois fois par semaine, puis les échantillons sont analysés par l’UMR Santé Agroécologie du Vignoble (INRAE Bordeaux).
Les données recueillies sont croisées avec les conditions météorologiques, le stade de croissance de la vigne et le risque régional. Un outil de pilotage nous aide ensuite à déterminer s’il est nécessaire d’intervenir.
En parallèle, nous étudions la persistance du mildiou dans les sols. Nous testons notamment une méthode préventive consistant à ramasser les feuilles mortes à l’automne. Ce geste simple permet de réduire le stock de spores et donc les contaminations à venir.
Ces travaux illustrent notre engagement pour une viticulture plus responsable et notre volonté de protéger durablement la vigne tout en réduisant notre impact sur l’environnement.